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Barrage contre le Pacifique

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21 août 2004

Fidélité à l'inconstance

Je vois des femmes nues que je ne connais pas, que je ne touche pas. Je vois leur sexe qui me fait bander. Je vois leurs seins, leurs poils, leur anus ouvert ou fermé. Je vois leur bouche encombrée par un sexe raide. Je croise des femmes vêtues ou en maillots de bain. Je les vois bouger. Je pourrais les toucher. Je les regarde. Je ne les dévisage pas. Mais je m'en nourris, jusqu'à ce que nos chemins divergent. Mais je ne les connais pas non plus. Je parle avec des femmes que je connais. Je les fais rire. Je leur invente des choses. Parfois elle me touche. La main. La bouche. Parfois je vois leurs seins parce qu'on est chez nous et qu'elles n'ont pas mis de soutien gorge. Parfois je vois les poils de leur sexe parce qu'elles se changent devant moi. Tout ça me fait bander. Tout ça m'obsède comme de la biologie en moi qui me possède pour la reproduction de l'espèce. La ruse de l'espèce. Ce n'est pour moi que cette brève sensation venue du fond de nulle part, l'orgasme quand sort mon sperme, qui oriente mon unique obsession. J'aime une femme. Mais je pourrais baiser avec quasi toutes les femmes. Un sexe est comme une abstraction qui m'aspire. Je pourrais aussi aimer quelques une de ces femmes. Peut-être beaucoup d'entre elles. J'ai tant aimé. Je crois toutes celles avec lesquelles nous avons jouis. Et je crois que j'aime beaucoup de celles qui nous entourent. Je continue d'aimer celles avec lesquelles nous nous sommes entrebaisés. Comment tout cela s'organise-t-il ? Il ya le temps. Le temps que l'on passe dans cette courte vie. Le temps avec les unes et avec les autres. Il y a ce qu'on fait avec les unes et avec les autres. J'en aime sans cesse de nouvelles. Tantôt le temps d'une attente, dans un train, une boulangerie... Tantôt un peu plus longtemps. On déjeune ensemble. On s'envoie des mails. On se parle sur des blogs. J'ai des amours qui sont comme une longue côte Atlantique. Et puis il y a une femme que je vois davantage. Il y a la femme avec laquelle on a des enfants. Celle aussi avec laquelle je fais coïncider mes soifs de l'espèce : avec laquelle je baise. Ça s'appelle la fidélité. A quoi sa sert ? C'est assez commode. Je peux aimer toutes celles que je veux. Je peux baiser autant que je veux. Bien sûr le temps manque. Je pourrais aimer davantage toutes celles que j'aime. Je pourrais chercher les orgasmes avec plusieurs de celles que j'aime. Donc je fais ce blog pour supporter tout ce que je ne fais pas. Tout ce que je n'aurai pas pu faire. Le temps que cette vie me durera. Bien sûr, certaines ne seraient pas nécessairement disponibles pour davantage. Certaines aussi sont fidèles, beaucoup sont occupées. Et puis cette histoire de l'amour grand qui prend tout votre capacité à aimer. Ceux qui préntendent, est-ce un temps seulement ? est-ce qu'ils mentent ou se mentent ? ceux qui prétendent n'aimer qu'une seule et unique personne...
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